Les pesticides, médicaments, cosmétiques contiennent des substances qui perturbent nos fonctions endocriniennes. Une étude nordique est la première à estimer le coût financier induit pour nos systèmes de santé. Encore une bonne raison de choisir des soins de la peau bio.
Si vous lisez cette page, il y a de grandes chances pour que vous soyez déjà sensible à ce sujet et utilisiez des produits ménagers et cosmétiques bio. Mais une étude intéressante vient d’être publiée, qui révèle le coût non négligeable pour le contribuable des maladies liées aux perturbations hormonales et endocriniennes, et cela devrait tous nous faire réagir.
- Les PE, un vrai problème... Les composants chimiques perturbateurs incluent les dioxines, les phtalates, les pesticides et on en trouve partout, dans les médicaments, les cosmétiques, les produits de soin de la peau, les plastiques les pesticides… - Soyez rassuré, ils sont théoriquement strictement interdits dans les cosmétiques bio ! – En plus des dégâts sur la santé, le coût des traitements liés aux maladies qu’ils provoquent est estimé à environ 1 milliard d’euros par an dans la Communauté Européenne.
Le rapport publié par le Conseil Nordique (Nordic Council - qui représente le gouvernement scandinave) ne s’intéresse qu’aux perturbations endocriniennes sur la santé reproductive de la population masculine (c’est-à-dire les cancers des testicules et l’infertilité). Et ce rapport précise que ce n’est qu’une une partie seulement des dérèglements hormonaux, et que par exemple l’impact sur la nature et la vie sauvage n’est pas du tout pris en compte.
- Que dit l'Europe ? Le plus préoccupant est que la Commission Européenne n’a pas l’air de s’en inquiéter. En mai 2013, un comité de scientifiques spécialisés en santé publique a soumis à la Commission une déclaration, réclamant des tests plus stricts sur les produits chimiques et critiquant l’actuel tolérance des politiques de l’Union Européenne vis–à-vis des seuils d’exposition aux produits chimiques.
Le gouvernement suédois a décidé de poursuivre la Commission Européenne pour sa passivité et son refus d’identifier les composants chimiques les plus dangereux dans les cosmétiques, médicaments et autres produits de notre vie quotidienne. Le ministre suédois de l’Environnement, Lena Ek, a déclaré à l’Agence de Presse Française que les perturbateurs endocriniens sont un problème majeur, qu’ils affectent les enfants autant que les adultes et que les lobbies de l’industrie chimique sont la cause de l’immobilisme de l’Union Européenne.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a enfin désigné ces perturbateurs chimiques comme « une menace globale ». Mais un porte-parole de la Commission Européenne de l’Environnement, Janez Potocnik, a déclaré que le retard était dû à la complexité du sujet, et que les scientifiques et les parties prenantes n’étaient pas tous d’accord.
- Que faire ? Nous pensons que l’attitude de la Commission est regrettable – le public sert de cobaye jusqu’au jour où l’on prouvera à quel point ces produits chimiques sont dangereux. Cela devrait se passer dans l’autre sens, c’est-à-dire que ces substances ne devraient pas être autorisées à la consommation humaine ni à l’usage public tant que leur innocuité n’est pas prouvée. Le principe de précaution – à la base du choix d’une formulation bio pour les cosmétiques par exemple – est bien préférable et devrait être systématique.
Si vous voulez réagir, la EDC-Free Europe coalition, à laquelle participent de nombreuses associations de lutte contre le cancer, a lancé pour toute l’Europe une plateforme publique d’expression 'Say 'NO' to hormone disrupting chemicals'. Un petit drapeau français en haut de page vous permet de la lire dans notre belle langue J… Et privilégiez les cosmétiques sans perturbateur endocrinien, par simple prudence :)